INTERVIEW NicOx/Arthrose REUTERS Auj. à 14:38
LEAD 1 INTERVIEW NicOx/Arthrose-La quête d'un partenaire avance
Reuters Trading France le 26/02/2009 14:16
* La recherche d'un partenaire pour commercialiser le Naproxcinod progresse malgré la crise
* Le dossier déposé auprès de la FDA entre juin et septembre
* Le risque d'OPA a été évoqué avec des banques
par Noëlle Mennella et Caroline Jacobs
PARIS, 26 février (Reuters) - Les discussions engagées par NicOx pour conclure un accord de partenariat visant à commercialiser son anti-inflammatoire Naproxcinod aux Etats-Unis progressent mais la société de biotechnologie refuse de révéler l'état de ses pourparlers ni la date probable de leur achèvement.
"On a des contacts avec beaucoup de sociétés. Les discussions progressent. Elles sont plus ou moins avancées selon les sociétés. En dire plus pourrait compromettre les discussions en cours", a déclaré jeudi Michele Garufi, le P-DG de NicOx, dans une interview téléphonique accordée à Reuters.
NicOx, qui a consacré dix ans de recherche au Naproxcinod et un budget d'environ 100 millions d'euros, compte déposer "entre juin et septembre 2009" son dossier d'homologation auprès de l'autorité sanitaire américaine.
Le groupe avait jusqu'à présent indiqué que ce dépôt devrait intervenir à la mi-2009. "Nous voulons avoir une certaine flexibilité", a simplement commenté Michele Garufi.
Le P-DG a aussi indiqué que le produit visant à traiter l'arthrose pourrait "au mieux" être commercialisé aux Etats-Unis à la fin 2010. Il a précisé que la crise économique n'avaient eu aucun impact dans sa recherche de partenariat.
NicOx attend que le Naproxcinod réalise à terme un chiffre d'affaires annuel d'un milliard de dollars. Son concurrent, le Celebrex de Pfizer , a réalisé en 2008 des ventes de 2,5 milliards de dollars.
S'agissant des recherches engagées pour s'approprier d'autres produits grâce à des licences ou des acquisitions, Michele Garufi a précisé que l'objectif était de faire commercialiser ces produits par le même réseau qui vendra le Naproxinox afin de rentabiliser ses coûts d'infrastructure.
NICOX PREPARÉ AU RISQUE D'OPA
Prié de préciser les droits de commercialisation que NicOx entendait conserver, Michele Garufi a déclaré que la société voulait promouvoir le Naproxcinod chez les médecins spécialistes et laisser à son partenaire le soin de s'adresser aux généralistes qui demandent une force de vente plus étoffée.
A propos du financement que le groupe pouvait consacrer à ces opérations, Michele Garufi a répondu qu'il pouvait s'agir de cash, de dette ou d'actions sans plus de précision. "Il y a beaucoup de moyens. On les evaluera au bon moment", a-t-il simplement déclaré.
Interrogé sur les domaines thérapeutiques visés, il a répondu, sans plus de précision, qu'il s'agissait de la gamme de médicaments pouvant être prescrits par les spécialistes (rhumatologues, orthopédistes, spécialistes de la douleur) pouvant recommander le Naproxcinod.
Enfin, prié de commenter les rumeurs d'OPA pesant sur son groupe de manière récurrente, il a répété que son objectif est de "développer sa société et non de la vendre", tout en admettant que le risque existait et qu'il serait plus grand une fois que le Naproxcinod sera commercialisé.
Affirmant que "personne ne l'avait aujourd'hui contacté", Michele Garufi a ajouté que son groupe s'était néanmoins préparé à un tel risque et qu'il en avait parlé avec des banques.
Mais il a ironisé : "J'entends parler de l'OPA depuis sept ans donc j'en ris. C'est comme quelqu'un qui vis avec l'idée qu'il doit mourir le jour d'après. Il ne faut pas y penser mais vivre et essayer de grandir".
L'américain Pfizer possède 2,8% du capital et Michele Garufi 1,58% du capital de NicOx qui pèse en Bourse environ 385 millions d'euros.