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Bristol-Myers Squibb: pas de "mégafusion" en vue, lorgne des petites biotech
New York (awp/afp) - Le laboratoire américain Bristol-Myers Squibb a indiqué mardi qu'il n'entendait pas se joindre au mouvement des méga-fusions constaté dans le secteur pharmaceutique ces derniers mois, mais qu'il envisageait d'acquérir de petites sociétés de biotechnologies.
"Nous allons regarder dans l'industrie des biotechnologies des sociétés beaucoup, beaucoup plus petites, soit non cotées, soit --si elles ont introduites en Bourse-- valant aux alentours du milliard de dollars", a déclaré le PDG James Cornelius lors de l'assemblée générale des actionnaires.
"Sans dépenser des dizaines de milliards de dollars, nous espérons faire la même chose que nos concurrents plus gros", a-t-il ajouté, en décrivant sa stratégie comme celle "du collier de perles".
Depuis le début de l'année, les laboratoires américains se sont lancés dans de grandes manoeuvres avec les rachats annoncés de Wyeth par Pfizer et de Schering-Plough par Merck. Les acquéreurs espèrent en grossissant se préparer au recul des leurs revenus qui accompagnera la perte prochaine de brevets.
Bristol-Myers, propriétaire notamment de l'anti-coagulant Plavix et de l'anti-dépresseur Abilify, garde une capitalisation boursière bien inférieure à celle de ses concurrents, de l'ordre de 38 milliards de dollars.
De manière récurrente, Sanofi-Aventis --qui partage avec lui les droits sur le Plavix-- s'était vu prêter l'intention d'acheter son partenaire américain. Mais le nouveau patron du groupe français Chris Viebacher a également exprimé le mois dernier sa méfiance pour les "grandes acquisitions", et affirmé chercher des acquisitions "ciblées et complémentaires".
Vers 15h30 GMT (17h30 HEC) l'action de Bristo-Myers Squibb gagnait 1,33 % à 19,79 dollars.
Il y a un mois, M. Cornelius avait indiqué au Wall Street Journal qu'il souhaitait doper son portefeuille de nouveaux traitements pour les 10 prochaines années. Il envisageait à cette fin de puiser dans une trésorerie disponible de 9 milliards de dollars pour boucler 6 ou 7 accords de partenariat ou de rachat, qui aideraient son groupe à bien figurer dans un peloton d'une dizaine de laboratoires indépendants de taille comparable.
rp rp
(AWP/05 mai 2009 18h12)