pfizer + GS + nicox = .... 13:47 21/01/09
lisez ce petit article, et surtout la partie ou figure GS (qui il y a pas si lontemps conseillait de vendre pfizer, passait à neutre depuis, et surement pas à achatsi une OPA se prepare, la fin vous explique tout !!!
Pfizer supprime 10.000 emplois pour faire face à ses difficultés
[ 23/01/07 - 02H30 - actualisé à 11:02:00 ]
Pénalisé par des pertes de brevets et une R&D qui ne développe pas assez de nouveaux médicaments, le numéro un de la pharmacie réduit son effectif mondial de 10 % pour baisser ses coûts. 500 postes sont supprimés en France.
Sitôt arrivé à la tête de Pfizer, Jeffrey Kindler est confronté à l'une des plus graves crises de l'histoire du laboratoire américain. Pénalisé par des pertes de brevets qui font stagner son chiffre d'affaires, le numéro un mondial de la pharmacie réduit ses coûts. Le groupe a annoncé hier 10.000 suppressions de postes dans le monde d'ici à fin 2008, soit 10 % de son effectif. Objectif : économiser de 1,5 à 2 milliards de dollars par an et réorganiser une R&D qui peine à développer de nouveaux médicaments. Ce chiffre comprend les 2.200 suppressions de postes de visiteurs médicaux aux Etats-Unis annoncées en novembre. « Nous devons changer fondamentalement la façon dont nous gérons notre groupe pour répondre à des défis significatifs », a expliqué Jeff Kindler.
Géant aux pieds d'argile
Visite médicale, production, R&D, tous les métiers sont durement touchés. Pfizer va réduire de « plus de 20 % » ses effectifs commerciaux en Europe. En France, 350 postes seront affectés, essentiellement des visiteurs médicaux, chargés de promouvoir les médicaments auprès des médecins. Le groupe va fermer ou vendre trois sites de production de médicaments aux Etats-Unis et en Allemagne. Dans le domaine de la R&D, Pfizer arrête la recherche en dermatologie et en gastro-entérologie. Trois sites américains et un site japonais seront fermés. En France, Pfizer a annoncé la fermeture du seul site de R&D qui lui restait, à Amboise (Indre-et-Loire). Spécialisé dans les études sur la toxicité des médicaments, il emploie 154 personnes. Au total, ce sont donc 500 suppressions de postes qui sont annoncées dans l'Hexagone, sur un total de 3.600.
Numéro un mondial de la pharmacie, Pfizer est un géant aux pieds d'argile. En apparence, la situation est loin d'être catastrophique. En 2006, la firme a enregistré un chiffre d'affaires de 48,4 milliards de dollars, et un bénéfice net de plus de 19 milliards ! Mais ces chiffres impressionnants, publiés hier, cachent une dégradation de l'activité. Les revenus n'ont gagné que 2 %, et le résultat - hors éléments exceptionnels - 3 %. Et au cours des dix prochaines années, les revenus devraient progresser en moyenne de 1 % à 2 % par an, estiment Citigroup et Goldman Sachs. Soit trois à quatre fois moins vite que le marché mondial du médicament.
Le « trou noir » de 2011
Surtout, Pfizer va être confronté, en 2011, à ce que les analystes de Goldman Sachs qualifient de « trou noir ». Cette année-là, le laboratoire perdra la protection de son brevet pour le Lipitor, médicament le plus vendu au monde, qui représente à lui seul un quart de ses revenus. En quelques mois, cet anticholestérol, connu en France sous la marque Tahor, va voir ses revenus disparaître sous l'effet de la concurrence des médicaments génériques.
Pour faire face à cet effondrement, les chercheurs de Pfizer mettaient au point un nouvel anticholestérol, le torcetrapib. Las, Jeff Kindler a dû abandonner ce projet en décembre à la suite de décès liés au médicament lors des essais cliniques. Pfizer a d'autres molécules en développement dans ses labos, mais aucune ne pourra compenser la perte du Lipitor. Le chiffre d'affaires devrait donc reculer de 10 % entre 2010 et 2012 si rien n'est fait, et les bénéfices d'un tiers. Au-delà des réductions de coûts annoncées hier, Pfizer pourrait faire des acquisitions de sociétés ou de molécules en développement pour regarnir son portefeuille de produits.
VINCENT COLLEN