Hongrie/FMI: le gouvernement modifie sa loi sur la banque centrale
Data: 18/04/2012 @ 10:46
Fonte: Bourse Web Dow Jones (French)
Le gouvernement hongrois a proposé au parlement dans la nuit de mardi à mercredi ses modifications de la loi sur la banque centrale MNB visant à débloquer les discussions avec l'Union européenne (UE) et le Fonds monétaire international (FMI) sur une aide financière.
"Le gouvernement hongrois a déposé au parlement ses modifications de la loi sur la banque centrale, concernant certains points contestés par la Commission européenne", a indiqué le ministère de l'Economie dans un communiqué.
"Le représentant du gouvernement ne participera désormais plus aux sessions du Conseil monétaire de la banque centrale, et ce dernier ne sera plus obligé d'envoyer au gouvernement l'ordre du jour de ces réunions", a expliqué le ministère.
De plus, les parties de la loi concernant le quitus donné aux membres du Conseil monétaire, et sa possible dissolution en cas d'introduction de l'euro en Hongrie, disparaîtront de la loi, a ajouté le ministère.
Le gouvernement hongrois a aussi souligné qu'une modification de la Constitution a été aussi déposée, pour annuler la possibilité d'une fusion entre la MNB et l'organe de supervision des institutions financières PSZAF.
"Ces modifications ont été envoyées à la Commission européenne, qui les a prises en compte", ajoute encore le communiqué.
Lundi s'est tenue à Francfort (Allemagne) au siège de la Banque centrale européenne (BCE), une réunion technique entre des représentants du gouvernement hongrois, de la MNB, du FMI, de la BCE et de la Commission européenne pour discuter des modifications envisagées par le gouvernement hongrois à la loi sur sa banque centrale.
Fin novembre 2011, suite à la montée de ses taux obligataires et à l'affaiblissement de sa devise nationale le forint, la Hongrie a demandé un prêt de 15 à 20 milliards d'euros au FMI et à l'UE.
Mais le FMI et l'UE ont posé comme condition à toute aide financière une révision de la réforme de la MNB, qui porte selon eux atteinte à son indépendance.
Lors de la crise financière de 2008, le pays n'avait été sauvé de la faillite que grâce à une ligne de crédit de 20 milliards d'euros de la Banque mondiale, de l'UE et du FMI.