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Article a Lire Sanofi et cible 13h47
PLUS: Sanofi doit rester à l'offensive sur le front des acquisitions 07/02/2013 13:47
PARIS (Dow Jones)--Sanofi (SAN.FR) doit rester à l'offensive en matière de croissance externe. Ne serait-ce que pour rattraper le retard pris dans l'atteinte des objectifs que le groupe s'est fixés dans le cadre de son plan stratégique à l'horizon 2015.
Le pire est peut-être passé, mais l'année 2013 s'annonce encore difficile. Le laboratoire estime que son bénéfice net par action dit des activités pourrait encore baisser de baisser de 5% à changes constants cette année, après avoir chuté de 12,8% en 2012. Le groupe a calculé que les dernières pertes d'exclusivité sur ses médicaments les plus vendeurs, comme le Plavix en mai dernier puis Avapro en août aux Etats-Unis, devraient encore obérer de 800 millions d'euros son résultat net des activités à changes constants cette année.
Des objectifs fragilisés
Ce contretemps fragilise les objectifs stratégiques du géant de la pharmacie. Sanofi avait initialement promis un retour à la croissance de ses résultats dès 2013. Mais jeudi, il a averti qu'une reprise ne pouvait être espérée qu'à partir du second semestre. Or en septembre 2011, le groupe s'était donné pour ambition une croissance annuelle moyenne de 5% de son chiffre d'affaires et de plus de 5% de son bénéfice par action entre 2012 et 2015. Avant même la publication de ses résultats jeudi, certains analystes, comme Barclays, avaient jugé ces objectifs trop optimistes, car basés sur des hypothèses de croissance trop élevées dans les pays émergents.
Heureusement, le géant de la santé a plus que largement les moyens de procéder à de nouvelles acquisitions. A environ 7,72 milliards d'euros, sa dette nette représentait moins de 15% de ses capitaux propres à la fin 2012. Sanofi dispose de 6,4 milliards d'euros en cash et dégage un flux de trésorerie libre annuel supérieur à 7 milliards d'euros. Après avoir multiplié les acquisitions ces dernières années, le groupe a su parfaire un solide savoir-faire en matière d'intégration d'entreprises.
Selon Oddo Securities, il aurait même les moyens de procéder à une nouvelle acquisition de la taille de celle de la biotech Genzyme, réalisée en 2011 pour la coquette somme de 20 milliards de dollars. Pour sa part, le groupe veut désormais consacrer 1 à 2 milliards d'euros à la croissance externe par an.
Pléthore de cibles potentielles
Les cibles potentielles ne manquent pas. Sanofi ferait d'ailleurs partie des candidats à la reprise du spécialiste américain des soins oculaires Bausch & Lomb, dont la société de capital-investissement Warburg Pincus espérerait tirer environ 10 milliards de dollars. Mais le laboratoire pourrait aussi s'intéresser à des sociétés comme la biotech danoise Zealand Pharma pour se renforcer dans le traitement du diabète, un de ses nouveaux relais de croissance, ou poursuivre ses emplettes dans les pays émergents sinon dans la santé animale.
Le travail accompli depuis l'arrivée de Chris Viehbacher à la fin 2008 est considérable. Grâce notamment à une politique active d'acquisitions, le groupe n'est pas loin d'avoir réussi à compenser la perte des brevets sur ses plus grands médicaments par la mise en place de nouveaux relais de croissance, comme les biotechnologies, la santé animale ou les pays émergents. Ces nouvelles plates-formes, qui génèrent désormais 70% de son chiffre d'affaires, ont progressé de 7,8% sur une base comparable en 2012.
Mais cela n'est manifestement pas encore suffisant pour ramener le groupe sur le chemin d'une croissance durable. D'autant que le succès de la restructuration de la recherche et développement demande à être confirmé par des chiffres. Les investisseurs expriment leurs doutes. L'action perd encore 2% jeudi, et plus de 8% depuis son plus haut du début d'année. De nouvelles acquisitions permettraient de renforcer encore le nouveau profil du groupe, et de rassurer les marchés sur la validité de ses objectifs 2015.
PLUS: Sanofi doit rester à l'offensive sur le front des acquisitions 07/02/2013 13:47
PARIS (Dow Jones)--Sanofi (SAN.FR) doit rester à l'offensive en matière de croissance externe. Ne serait-ce que pour rattraper le retard pris dans l'atteinte des objectifs que le groupe s'est fixés dans le cadre de son plan stratégique à l'horizon 2015.
Le pire est peut-être passé, mais l'année 2013 s'annonce encore difficile. Le laboratoire estime que son bénéfice net par action dit des activités pourrait encore baisser de baisser de 5% à changes constants cette année, après avoir chuté de 12,8% en 2012. Le groupe a calculé que les dernières pertes d'exclusivité sur ses médicaments les plus vendeurs, comme le Plavix en mai dernier puis Avapro en août aux Etats-Unis, devraient encore obérer de 800 millions d'euros son résultat net des activités à changes constants cette année.
Des objectifs fragilisés
Ce contretemps fragilise les objectifs stratégiques du géant de la pharmacie. Sanofi avait initialement promis un retour à la croissance de ses résultats dès 2013. Mais jeudi, il a averti qu'une reprise ne pouvait être espérée qu'à partir du second semestre. Or en septembre 2011, le groupe s'était donné pour ambition une croissance annuelle moyenne de 5% de son chiffre d'affaires et de plus de 5% de son bénéfice par action entre 2012 et 2015. Avant même la publication de ses résultats jeudi, certains analystes, comme Barclays, avaient jugé ces objectifs trop optimistes, car basés sur des hypothèses de croissance trop élevées dans les pays émergents.
Heureusement, le géant de la santé a plus que largement les moyens de procéder à de nouvelles acquisitions. A environ 7,72 milliards d'euros, sa dette nette représentait moins de 15% de ses capitaux propres à la fin 2012. Sanofi dispose de 6,4 milliards d'euros en cash et dégage un flux de trésorerie libre annuel supérieur à 7 milliards d'euros. Après avoir multiplié les acquisitions ces dernières années, le groupe a su parfaire un solide savoir-faire en matière d'intégration d'entreprises.
Selon Oddo Securities, il aurait même les moyens de procéder à une nouvelle acquisition de la taille de celle de la biotech Genzyme, réalisée en 2011 pour la coquette somme de 20 milliards de dollars. Pour sa part, le groupe veut désormais consacrer 1 à 2 milliards d'euros à la croissance externe par an.
Pléthore de cibles potentielles
Les cibles potentielles ne manquent pas. Sanofi ferait d'ailleurs partie des candidats à la reprise du spécialiste américain des soins oculaires Bausch & Lomb, dont la société de capital-investissement Warburg Pincus espérerait tirer environ 10 milliards de dollars. Mais le laboratoire pourrait aussi s'intéresser à des sociétés comme la biotech danoise Zealand Pharma pour se renforcer dans le traitement du diabète, un de ses nouveaux relais de croissance, ou poursuivre ses emplettes dans les pays émergents sinon dans la santé animale.
Le travail accompli depuis l'arrivée de Chris Viehbacher à la fin 2008 est considérable. Grâce notamment à une politique active d'acquisitions, le groupe n'est pas loin d'avoir réussi à compenser la perte des brevets sur ses plus grands médicaments par la mise en place de nouveaux relais de croissance, comme les biotechnologies, la santé animale ou les pays émergents. Ces nouvelles plates-formes, qui génèrent désormais 70% de son chiffre d'affaires, ont progressé de 7,8% sur une base comparable en 2012.
Mais cela n'est manifestement pas encore suffisant pour ramener le groupe sur le chemin d'une croissance durable. D'autant que le succès de la restructuration de la recherche et développement demande à être confirmé par des chiffres. Les investisseurs expriment leurs doutes. L'action perd encore 2% jeudi, et plus de 8% depuis son plus haut du début d'année. De nouvelles acquisitions permettraient de renforcer encore le nouveau profil du groupe, et de rassurer les marchés sur la validité de ses objectifs 2015.