NICOX « science fiction boursière » : le groupe s'apprête t il à mettre la main sur une petite Biotech ?
Après son échec américain sur le Naproxcinod, NICOX sera-t-il contraint de revoir radicalement sa stratégie de développement et pourquoi pas de s'emparer d'une petite société de biotechnologie française, lui permettant d'infléchir son exposition scientifique, grâce aux capitaux levés fin 2009, et qui lui permettent de prétendre à une certaine autonomie de diversification. Il est bon de se souvenir que le premier échec de l'entreprise en 2003 n'avait pas découragé le groupe, qui s'était offert le luxe de rebondir prestigieusement sur le devant de la scène « Biotechs » hexagonale. A3Gadvise vous propose de découvrir ce scénario « science fiction boursière », non dénué de bon sens. Maintenant, n'oubliez pas qu'il ne s'agit pour l'heure que de pure fiction, même si certains éléments que nous développons ne manquent pas de perspicacités ? Ce scénario n'est pas à rapprocher à notre objectif de 1.85 euro sur la valeur. Article Exclusif « Platinium + »
NICOX a sans doute fondé trop d'espoir sur son « Naproxcinod » : le Président du groupe a péché par excès d'optimisme, souhaitant probablement exorciser le premier échec de la décennie. A tel point que NICOX était devenue la société phare du secteur de la biotechnologie hexagonale. A tel point aussi que les aficionados de la société chérissaient NICOX, au-delà de la plus élémentaire des rationalités. NICOX devenait ainsi la Star intouchable, le modèle déifié, poussant les supporteurs à n'accepter la moindre critique. Devenant des Ultras, malgré eux. Sur ce sujet, il serait trop long de répertorier l'agressivité exponentielle de quelques lecteurs qui nous prédisaient de devoir manger notre chapeau, lorsque nous avions pris la décision de modérer nos ardeurs sur le titre et de passer à vendre avec un objectif considéré comme irréaliste, à l'époque.
Malheureusement, presque, la rédaction n'a pas eu besoin de manger son chapeau, même si la déroute boursière de NICOX ne nous fait pas du tout jubiler, du fait qu'il continue de peser lourdement sur l'ensemble du secteur de la biotechnologie française et européenne.
Toutefois, ce nouvel échec cuisant n'est pas rédhibitoire. NICOX doit maintenant peser tous les éléments qui ont conduit à ce cuisant échec annoncé. De fait, il y a eu aussi des analystes aficionados. Ce qui est beaucoup plus grave, à considérer tout simplement le niveau de leurs obligations scientifiques et prospectives. En ce sens, la Société Générale, et son célèbre Analyste, n'ont pas manqué de réalisme, contre vents et marées, excluant à notre avis trop tôt l'aspect très spéculatif du dossier. Un vecteur spéculatif dominé par un mimétisme entretenu par la sérénité du PDG de NICOX, et le miroir de son candidat médicament. Et que dire de Goldman Sachs qui prédisait dès 2008, un cours de 1.60 euro. Nous n'en sommes pas loin.
NICOX qui avait misé tout son développement sur le miracle américain, n'hésitant jamais à nous répondre en anglais, lorsque nous posions nos questions en français, a décidé de lever l'ancre, comme s'ils agissait d'un divorce irréversible. Le groupe fermera ses bureaux américains le 31 août prochain, suite au verdict de la FDA. NICOX se prend maintenant d'amour pour les autorités sanitaires européennes, dernier rempart avant l'enterrement officiel du Naproxcinod. La société envisage de se renforcer activement en partenariats, en Europe et dans le reste du monde.
Et NICOX compte bien accélérer le développement de ses autres composés du portefeuille, tout en étudiant des opportunités d'acquisitions de licences et d'opérations de fusion-acquisition, disposant d'une trésorerie relativement performante, sans dettes significatives, autour de 130 millions d'euros, soit 130% de la capitalisation boursière d'EXONHIT, ou plus de 6 fois celle d'HYBRIGENICS.
Finalement, du fait de ses lettres de Noblesse, NICOX a de bonne raison de rester un pari spécula tif : si le miracle n'est pas venu de son produit phare, il pourrait surgir d'une redéfinition de la stratégie, voire d'une acquisition sur le marché hexagonal. Le groupe va devoir user de la dynamique scientifique de ses autres produits pour mener à terme sa diversification : le NCX 116 dans le domaine du glaucome en soutien avec Bausch & Lomb, en fin de phase 2, ainsi que le NCX 6560, présentant « un atout significatif ».
Dans ces conditions, la politique de développement scientifique devrait se focaliser sur le portefeuille en développement, raffermir ou étendre les partenariats, sources de revenus, et réfléchir à 1 acquisition prioritaire, sans aucun doute sous forme de fusion absorption. De même que de solliciter ses partenaires à se renforcer au capital, afin d'éviter d'éventuelles prédations. Nous croyons que la direction qui a fait preuve en 2003 d'une insolente résistance à l'adversité, devrait reprendre la main, consciente des erreurs qui l'ont mené à son cuisant échec
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Sur la scène Biotech Hexagonale, une société nous apparait susceptible de finir par attirer le souci de NICOX de se diversifier scientifiquement et à bon prix : il s'agit d'HYBRIGENICS, avec laquelle le groupe Niçois entretient des complicités managériales par l'intermédiaire de son Président.
Une réflexion que le groupe n'aurait pas tort de murir : une complémentarité intéressante axée sur un développement marqué sur les prestations de services, garantes de pérennité de revenus, dans le cadre de plates-formes technologiques d'identification, de validation et d'inhibition des interactions entre protéines, auprès de groupes cosmétiques, pharmaceutiques et agroalimentaires. Ainsi que le programme de développement de l'inécalcitol, dont les avancées scientifiques laissent envisager d'autres applications thérapeutiques.
Une « fiction » que seule la composition du capital de la petite Biotech pourrait retarder, à moins de proposer des participations croisées. Dans tous les cas de figures, HYBRIGENICS pourrait servir de tremplin à une diversification équilibrée aux recherches en cours de NICOX, favoriser les revenus et les partenariats. D'autant qu'HYBRIGENICS est à un niveau de cours très attractif pour séduire les prédateurs, et dispose d'une expertise reconnue. Un prix de 2.70 euros pourrait alors être proposé. Soit environ + de 30 millions d euros, tout à fait dans les moyens de NICOX.
Concernant nos objectifs de court terme, A3Gadvise préfère attendre le test des 2 euros avant de se prononcer et juge que l'enfoncement des 2 euros va dans ce sens, avec un objectif baissier compris entre 1.85 / 1.95 euro, zone sur laquelle pourrait resurgir un rebond spéculatif. Car il existe maintenant une prime spéculative liée au recentrage et à la diversification de la société.
En outre, en parallèle, la faiblesse de la capitalisation pourrait finir par convaincre des prédateurs. 2 aspects intéressant s à suivre de près ; NICOX prédateur pour se diversifier et NICOX proie pour sa faiblesse de valorisation et son portefeuille somme toute maintenant à bon prix. Ainsi NICOX pourrait être opéable à 3.50 / 4 euros.
Conclusion : réflexion stratégique de NICOX en fermentation et double « opéabilité ».
Conseil : attendre avant de passer à « achat spéculatif ». On pourra néanmoins laisser trainer des ordres d'achats, répartis dans la zone des 1.85 / 1.95 euros, sachant que l'enfoncement des 2 euros accélèrerait la débandade.