QUELLO CHE DICONO LORO.
Chine: pas de retournement de tendance de la croissance mais des ajustements nécessaires
La Chine vit actuellement un ralentissement économique temporaire plutôt qu'un retournement de tendance, a déclaré Cheng Siwei, ancien vice-Président du Comité permanent de l'Assemblée populaire nationale (APN, parlement chinois), ajoutant que des ajustements seraient nécessaires.
L'inflation intérieure, un hiver rigoureux, des séismes dévastateurs et l'affaiblissement de l'économie mondiale au premier semestre ont poussé l'économie du pays au bord de la baisse, mais sa santé s'améliore, a indiqué Cheng mardi soir lors d'un intretien accordé à la télévision chinoise CCTV.
Cheng a estimé que, selon la théorie des cycles économiques, l'économie évolue sur un rythme cyclique et que l'économie chinoise fonctionnait par périodes de 10 ans.
La décennie 1990 - 2000 a vu une croissance de PIB (produit intérieur brut) d'environ 14% durant les deux ou trois premières années puis un ralentissement pendant le reste de la période -- un taux de croissance de 8%.
De la même manière, la croissance économique n'a cessé d'augmenter de 7,3% en 2001 jusqu'à 11,4% en 2007. Pour l'année 2008, on estime le taux de croissance à environ 10%.
Selon Cheng, le taux de croissance moins fort que l'année 2007 signifie simplement un ralentissement temporaire qui durera deux ou trois ans.
Cheng a également donné des conseils d'ajustement pour le reste de l'année et pour les prochaines années.
D'après Cheng, plus d'investissements doivent être effectués, en particulier dans l'agriculture, la protection de l'environnement, la conservation d'énergie, l'éducation, les services publics et la sécurité sociale.
Les revenus des habitants doivent progresser au même rythme que le développement économique. Davantage de subventions doivent être données aux groupes à faible revenu. Les organismes de crédit doivent élargir les prêts aux particuliers, qui ne représentent actuellement que 12% des encours de crédit, loin des 60% voire 70% enregistrés dans d'autres pays.
De plus, il faudrait que le pays relève le seuil de l'impôt sur le revenu des personnes physiques pour stimuler la consommation.
Selon Cheng, l'éventail des marchandises exportées devrait être modifié, car les biens dont la fabrication est grande consommatrice en énergie ont un coût de revient élevé et n'engendrent pas de bénéfices. Dans le contexte d'une appréciation du Renminbi par rapport au dollar, la Chine devrait chercher à étendre ses exportations vers d'autres régions.
En ce qui concerne l'inflation, Cheng estime que 6% à 7% était plutôt modéré dans un contexte de 10% de la croissance du PIB.
Il a aussi souligné que le manque de talents dans les domaines de la gestion et des finances était toujours un gros problème.
Agence de presse Xinhua 2008/09/04
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