NICOX : A suivre aujourd'hui | Zone bourse
L'accord de la semaine dernière est venu ricocher et rappeler l'annonce de fin avril dernier concernant les résultats précliniques encourageants du « Naproxcinod », nouvelle version, autrefois l'emblème scientifique de la compagnie. Un candidat médicament anti-inflammatoire, inhibiteurs de cyclooxygénase donneurs d'oxyde nitrique. L'historique de cet ancien produit phare a été jalonné d'espoirs et de déceptions, nourris par le verdict défavorable de la FDA. Ce qui a provoqué le recentrage de l'entreprise sur l'ophtalmologie, grâce à une levée de fonds in extremis et miraculeuse assurant la survie du groupe.
Les données de cette étude préclinique avaient permis d'apprécier l'impact positif du Naproxcinod sur les muscles squelettiques et cardiaques en modèle animal, chez les jeunes souris. L'objectif est d'imposer le Naproxcinod en tant que solution thérapeutique au traitement des dystrophies musculaires. Des résultats qui ont permis de constater que l'administration du Naproxcinod améliorait la préhension et l'inflammation, respectivement des membres postérieurs et postérieurs, et la pression artérielle systolique, sans les effets néfastes traditionnellement observés. A l'origine, le Naproxcinod visait principalement le traitement de l'arthrose. Désormais, le deal scientifique, en collaboration avec le « Center for Genetic Medicine Research » est de démontrer l'intérêt et le rôle de l'oxyde nitrique dans la DMD, de conclure une licence d'exploitation dans le domaine de l'arthrose du genou, et de parvenir à signer un partenariat pour la conduite et le financement de l'indication « dystrophie musculaire ».
Le retour du Naproxcinod sur le devant de la scène constituerait un excellent levier spéculatif à court moyen terme, à la moindre étincelle. En conséquence, cette étape est susceptible d'intéresser d'éventuels partenaires, compte tenu du potentiel de ce marché. Reste à dénicher la bonne collaboration pour poursuivre le développement de produit, décidemment immortel.
Mais NICOX, ce n'est plus seulement le Naproxcinod ! Si la société tarde à convaincre les investisseurs, dans le sillage d'une année 2012 qui avait permis de renouer avec un niveau de valorisation plus normatif, l'accord exclusif conclu avec l'américain « Immco Diagnostis », spécialisé dans le diagnostic des maladies auto-immunes est l'un des démonstrateurs de la capacité de NICOX à ne jamais s'avouer vaincu.
Par cette entente, NICOX va faire la promotion aux USA d'un test de diagnostic précoce de la pathologie chronique, dite « Syndrome de Gougerot-Sjögren », auprès des professionnels américains de la santé ophtalmologique. L'ensemble des missions réglementaires sont à la charge d'Immco Diagnostis », tandis que NICOX recevra des royalties sur les ventes. Une bonne affaire financière, puisque cet accord ne prévoit aucun règlement initial ou d'étapes. Toutefois, NICOX dispose d'une option de 9 mois, soit environ fin T1 2014, pour conclure un accord de promotion et de commercialisation international.
Le « Syndrome de Gougerot-Sjögren » est une maladie auto-immune sensible complexe à traiter, car seulement diagnostiquée à un stade avancé. Ce test a pour vocation de dépister la maladie, ce qui constitue un progrès significatif. Dans le détail, cette maladie provoque la sécheresse oculaire, suite au dysfonctionnement de la production du fluide des glandes. Une pathologie qui touche plusieurs millions d'individus. La commercialisation de ce test, encore peu valorisée dans la capitalisation boursière de NICOX, vient d'être approuvée par l'orthodoxe FDA. In fine, l'expérience de NICOX dans ce domaine est renforcée en combinaison avec l'AdenoPlus, dans le domaine de la conjonctivite aigüe. Une opération qui dope le positionnement et l'offre de NICOX auprès des spécialistes de l'ophtalmologie.
Enfin, pour conclure cette analyse sur NICOX, il est important d'additionner à ce palmarès la collaboration avec « Bausch + Lomb », concernant l'initiation d'une étude clinique de Phase 3 du « latanoprostène bunod » (BOL-303259-X) dans le domaine de la réduction de la pression intraoculaire chez des patients souffrant de glaucome ou d'hypertension oculaire : un analogue de la prostaglandine F2-alpha donneur d'oxyde nitrique sous licence « Bausch + Lomb ». Sur ce segment de marché, l'absence de traitements efficaces fait loi. Les résultats de phase 2b se sont avérés prometteurs, et permettent d'envisager un traitement de rupture.