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Les perspectives de développement de NicOx restent limitées - DJ Plus
02/04/2014 | 14:51
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Thomas Varela,
La transformation de NicOx (
>> NICOX) de simple laboratoire de recherche en société commerciale vient seulement d'être amorcée et ne portera ses fruits que progressivement. Mais les perspectives modestes de l'ancienne star française de la biotechnologie, qui réalise toujours moins d'un million d'euros de chiffre d'affaires annuel, peinent à justifier son maintien dans l'indice SBF des 120 principales sociétés cotées françaises.
En présentant ses résultats 2013, qui se sont soldés par un creusement des pertes nettes à 18 millions d'euros, NicOx a insisté sur sa capacité à dégager des revenus aux Etats-Unis comme en Europe, grâce aux forces de vente dédiées mises en place sur ces marchés. Après l'échec de sa molécule phare naproxcinod, le laboratoire a décidé de changer d'activité en se lançant dans l'ophtalmologie, principalement en rachetant des portefeuilles de produits ou en passant des accords de licence. Et il est en effet parvenu à mettre sur le marché plusieurs traitements et tests de diagnostic de certains troubles oculaires.
Des réussites ponctuelles et circonscrites
Importants pour un "penny stock" dont la survie pouvait sembler menacée il y a quelques années, ces développements restent toutefois limités, de même que la marge de manoeuvre dont dispose le groupe pour passer à la vitesse supérieure.
En 2013, le chiffre d'affaires est resté dérisoire, à 0,7 million d'euros. Ce chiffre ne reflète certes pas les toutes dernières acquisitions ciblées réalisées par NicOx et il devrait progresser dans les prochaines années. Mais les investisseurs disposent de peu de repères en la matière, NicOx n'ayant pas fourni de prévisions financières. La base de données Factset ne dispose pas non plus de consensus de résultat ou de chiffre d'affaires pour la société.
NicOx insiste également sur sa capacité à poursuivre sa politique d'acquisitions pour alimenter sa croissance. Mais avec une trésorerie qui fond chaque année et qui est passée de 77,5 millions à 58,5 millions d'euros l'année dernière, les acquisitions susceptibles d'être annoncées ont peu de chances d'être véritablement transformantes.
A plus long terme, les partenariats noués en ophtalmologie, notamment avec l'américain Bausch & Lomb, pourraient s'avérer profitables. Mais là encore, aucune retombée n'est attendue à court ni à moyen terme, seuls de nouveaux résultats cliniques de phase 3 devant être publiés d'ici à la fin de l'année.
La composition des indices en question
NicOx demeure de loin la plus faible capitalisation du SBF 120, avec 267 millions d'euros. A titre de comparaison, la deuxième plus petite capitalisation de l'indice, Soitec (
>> SOITEC), est valorisée en Bourse à hauteur de 567 millions d'euros. Et le fabricant de matériel de transport Faiveley (
>> FAIVELEY TRANSPORT), sorti de l'indice en mars, présente une capitalisation de 773 millions d'euros et réalise près d'un milliard d'euros de chiffre d'affaires par an.
Dans ce contexte, la présence de NicOx au sein du SBF 120 semble difficile à justifier, même si le titre bénéficie d'une liquidité et d'un flottant importants en l'absence d'actionnaires de contrôle. Après l'exclusion de l'indice du laboratoire AB Science (
>> AB SCIENCE), qui présentait un profil similaire (chiffre d'affaires très limité, perspectives incertaines), le comité scientifique d'Euronext souhaitait sans doute maintenir un représentant des "biotech" au sein du SBF 120.
Malheureusement pour les actionnaires de NicOx, le laboratoire a beau avoir changé de visage, il devrait conserver un profil bas pendant un certain temps.
-Thomas Varela, Dow Jones Newswires; +33 (0)1 40 17 17 72;
[email protected]