L'ophtalmologie secteur en pleine expansion ....acquisitions en vue pour Sanofi
Selon Les Echos, le laboratoire étudie quatre acquisitions dans ce secteur en pleine expansion. Par ailleurs, Sanofi-Aventis a terminé la lecture des comptes de la biotech américaine Genzyme. L'OPA expire demain.
Sanofi-Aventis envisage de débourser un milliard d'euros dans l'ophtalmologie à travers quatre acquisitions - trois aux États-Unis et une en Israël - dans les trois prochaines années, rapporte Les Echos qui citent des sources concordantes.
Sixième mondial dans ce secteur, le géant pharmaceutique français avait exprimé en juin 2010 sa volonté de se renforcer dans l'ophtalmologie en créant une division spécifique - au même titre que l'oncologie et le diabète - pour ce domaine qui offre une visibilité limpide et prometteuse: l'évolution démographique dans le monde, avec une population vieillissante, et celle des modes de vie, qui favorise le diabète, l'hypertension ou encore les allergies offrent un marché en plein essor aux sociétés qui s'y intéressent.
Il y a dans le monde 285 millions d'individus aveugles ou en train de le devenir, mais selon l'Organisation mondiale de la Santé, plus de 80% des pathologies affectant la vision peuvent être évitées. Selon une étude de Markets and Markets, le marché mondial des services et des médicaments oculaires atteindra 36 milliards de dollars (26,7 milliards d'euros) en 2014, pour un taux de croissance annuel moyen de 5,4% entre 2009 et 2014.
Sanofi-Aventis, qui signera le mois prochain un accord-cadre avec l'Institut de la vision, investit donc dans un secteur qui promet un bel avenir, mais la concurrence est rude. Le suisse Novartis, qui a finalisé début 2010 l'achat de l'américain Alcon pour le montant astronomique de 38 milliards d'euros, s'impose comme le leader mondial incontesté dans l'ophtalmologie. De son côté, Sanofi-Aventis s'est positionné en 2009 grâce à son alliance avec le britannique Oxford Biomedica et le rachat de la société française Fovea qui développe trois molécules dédiées au traitement des maladies oculaires. Il compte mettre un premier produit sur le marché en 2012.
Une prise en charge de A à Z
Les quatre sociétés visées par Sanofi-Aventis «sont présentes dans les pathologies de la rétine, mais aves des approches différentes», révèle Les Echos: «L'une des sociétés américaines travaille dans le dispositif médical, une autre à la fois dans les dispositifs et les médicaments, et les deux dernières dans les seuls médicaments». Objectif : pouvoir traiter un patient de A à Z, soit du diagnostic à l'appareillage.
Autre point fort développé par Sanofi-Aventis, la complémentarité avec Oenobiol (appartenant à Sanofi-Aventis depuis 2009), qui produit des compléments alimentaires, qui «interviennent dans la prévention de la dégénérescence maculaire liée à l'âge», commente le président de Fovea dans les colonnes du journal économique.
À la Bourse de Paris, l'action Sanofi-Aventis prend 1% à 50,15 euros dans un marché en hausse de 0,5%. Selon Natixis Securities, «le titre va rester dirigé par le suspense sur l'opération Genzyme».
