Aggiornamento su Groupama
Groupama : la restructuration devrait être validée par le régulateur en janvier
L'Autorité de contrôle prudentiel doit valider l'accord signé avec la Caisse des Dépôts d'ici à la mi-janvier. L'hypothèse d'une cession de Gan Eurocourtage est évoquée en interne.
ECRIT PAR
REJANE REIBAUD
Journaliste
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26/12 | 07:00
C'était une échéance importante. Réunie en collège, l'Autorité de contrôle prudentiel (ACP) a examiné, le 20 décembre dernier, le plan de recapitalisation présenté par l'assureur mutualiste Groupama, lourdement frappé par la crise. L'enjeu pour le groupe est d'être certain que les deux opérations destinées à le recapitaliser, signées il y a quelques jours avec la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), puissent être prises en compte dans ses comptes pour 2011. L'ACP devrait rendre son avis dans les deux premières semaines de janvier 2012.
Groupama et la CDC ont en effet conclu, le 13 décembre dernier, un accord en deux volets : d'une part, la cession de la foncière Silic à Icade, détenue en majorité par la CDC ; d'autre part, l'injection de 300 millions d'euros dans la filiale Gan Eurocourtage. Le tout devant améliorer la marge de solvabilité du groupe d'une vingtaine de points. « Il s'agit de savoir si l'enregistrement se fera à 60, 70 ou 80% sur 2011, mais quel que soit le choix, le passage est assuré pour cette année », explique une source proche de la direction.
Cession de Gan Eurocourtage ?
En comité central d'entreprise, Thierry Martel, le directeur général de Groupama, a indiqué aux syndicats, la semaine dernière, que l'opération avec la CDC permettrait de réaliser une plus-value de plusieurs centaines de millions d'euros. Il n'a pas donné d'indication sur les fonds propres du groupe, mais a confirmé l'impact de 20 points de pourcentage sur la marge de solvabilité. Il a par ailleurs rappelé que la dégradation de la note du groupe par Standard & Poor's (S&P), le 15 décembre, rendait nécessaire l'attribution d'une note distincte à la filiale Gan Eurocourtage. « Il s'agit d'une activité de grands comptes. En-dessous d'une certaine notation, les grands courtiers peuvent, de façon quasi automatique, décider d'arrêter de travailler avec Gan Eurocourtage », explique un syndicaliste. Cela concerne aussi Groupama Transport, spécialisé dans l'assurance transports, qui doit fusionner avec Gan Eurocourtage. Les discussions avec S&P seraient toutefois au point mort.
Aux élus, Thierry Martel a répété son souhait de conserver Gan Eurocourtage, société rentable, dans le giron de Groupama, mais a estimé que «si la notation de Groupama obérait trop l'activité de Gan Eurocourtage, il faudrait faire quelque chose, car c'est une société qui ne mérite pas d'être condamnée, indique un syndicaliste. Une cession n'est pas exclue ».
REJANE REIBAUD
