Come noto, il mercato giudica negativamente l'elevato impegno di Groupama nell'azionario. E' indubbio che la cattiva performance di alcune società nelle quali Groupama ha investito le si ritorcano contro.
Qualche post fa, riprendendone uno, credo di MRPINK, suggerivo di seguire alcune delle partecipazioni più significative per cercare di capire come possa evolvere la situazione di Groupama.
Eiffage rappresenta una di queste significative partecipazioni, essendo di poco inferiore al 7% del capitale. Si tratta di una società molto grande (anche questa è una SA o Société Anonyme, che non è nient'altro che l'equivalente francese delle nostre SpA. Sono SA tutte le grandi società francesi...) , che ha subito una forte caduta di borsa allorchè, a inizio settembre, sono stati comunicati i risultati del primo semestre.
Qui un link per chi fosse interessato ad approfondire:
http://www.eiffage.com/files/Public..._082011_-_finale_-_site_eiffage_5-09-2011.pdf
e qui alcune notizie.
EIFFAGE : Citigroup réduit son objectif de cours
(AOF) - Citigroup a réduit son objectif de cours sur Eiffage de 46 à 25 euros tout en réitérant sa recommandation Conserver. Le broker souligne que le groupe de BTP et de concessions a réalisé au premier semestre un résultat net inférieur aux attentes et en baisse de 40%. Dans ces conditions, le courtier a abaissé ses prévisions de bénéfice net sur la période 2011-2013 de 30%. L'analyste a pris en compte l'augmentation des charges financières et les prévisions moins optimistes concernant les marges dans la construction.
Les points forts de la valeur
- Eiffage est le numéro deux français et numéro trois européen des concessions autoroutières ;
- L'acquisition d'Autoroutes Paris-Rhin-Rhône (APPR) a permis au groupe de rééquilibrer son portefeuille d'opérations vers des activités à caractère récurrent et donc moins sensible à la conjoncture ;
- Eiffage bénéficie d'une forte culture d'entreprise et d'un actionnariat salarié fort (34,5% du capital) ;
- La nomination fin 2010 d'un successeur au très charismatique fondateur d'Eiffage, Jean François Roverato, lève les incertitudes. Cela devrait permettre à la société de se concentrer sur une problématique plus opérationnelle ;
- Pierre Berger, le nouveau directeur général d'Eiffage (à compter du 1er juillet 2011), est un expert reconnu de la gestion des grands projets à l'export. Pour les analystes, il pourrait favoriser l'accroissement de la diversification du groupe à l'international et chercher à remporter des grands projets de construction ;
- Les analystes pointent une amélioration de la visibilité pour la branche Travaux ;
- Eiffage est notamment « attributaire pressenti » du contrat de Partenariat Public Privé pour la conception, la réalisation, la maintenance et le financement de la Ligne Grande Vitesse (LGV) Bretagne-Pays de Loire : c'est l'un des plus grands chantiers d'infrastructure en Europe pour les 5 ans à venir. Le groupe n'a pas décroché un contrat d'une telle envergure depuis deux ans ;
- Eiffarie, filiale d'Eiffage et de Macquarie, s'est entendu avec des fonds pour racheter leurs parts dans APRR qui a été retiré de la cote le 24 septembre 2010. Cette opération a mis un terme à l'opposition entre Eiffage et Macquarie sur les modalités du refinancement d'Eiffarie et revalorise significativement l'action Eiffage : elle marque une première étape vers une résolution des problèmes de financement d'Eiffarie ;
- La bataille boursière et judiciaire qui a opposé pendant près de deux ans le groupe à l'un de ses actionnaires, l'Espagnol Sacyr, a pris fin mi-2008. Des institutionnels sont entrés au capital.
Les points faibles de la valeur
- La nouvelle direction va devoir gagner la confiance des marchés mais également des équipes d'Eiffage, et convaincre de sa capacité à succéder au charismatique Jean-François Roverato ;
- Le groupe est peu présent à l'étranger avec 80% du chiffre d'affaires réalisé en France ;
- La fin du chantier de l'A65 (fin 2010) constitue un risque de trou d'air dans l'activité du groupe dans les prochains mois et rend donc l'exercice 2011 délicat ;
- Le chantier LGV n'aurait pas d'impact significatif dans les comptes avant 2013 ;
- Eiffage dégage de faibles marges dans son activité Travaux Publics, et nettement inférieures à celles de ses concurrents ;
- La guerre des prix est très forte dans les Travaux Publics ;
- Les positions d'Eiffage en Espagne et les acquisitions en Europe de l'Est sont fragilisées par la crise
Comment suivre la valeur
- Une bonne part de l'activité d'Eiffage, à l'image du secteur de la construction et du bâtiment dans son ensemble, dépend de la conjoncture économique, du niveau des taux d'intérêt (coût du crédit) et du climat (plus ou moins propice aux lancements de chantiers) ;
- Par ailleurs, les choix budgétaires des Etats en matière d'infrastructures jouent un rôle non négligeable dans l'évolution du carnet de commandes du groupe ;
- La principale priorité du nouveau management devrait être de redresser les marges dans les Travaux Publics et l'Energie ;
- L'attribution finale du chantier LGV est à suivre ; Eiffage doit conquérir de grands projets pour sécuriser son activité à moyen terme ;
- L'influence du FSI, qui détient 20% du capital, dans les choix stratégiques est également à surveiller.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Construction - BTP
Selon certains analystes, le secteur du BTP devrait bénéficier en 2011 du niveau des taux d'intérêt et de l'attrait de l'immobilier comme valeur refuge. Les ventes de logements neufs devraient progresser de 14,6% en volume cette année. Ces prévisions rejoignent celles de l'Insee, qui anticipe pour 2011 le retour de l'investissement des ménages dans l'immobilier neuf ainsi que le développement des achats de biens d'équipement du logement. Les travaux publics reprendraient également légèrement, en dépit de contraintes budgétaires pesant sur les finances publiques, dans un contexte de future élection présidentielle. Dans le secteur du matériel de BTP, le Seimat, syndicat qui représente les importateurs de matériel de travaux publics et d'engins de levage, prévoit pour 2011 une hausse des volumes de 15% ainsi qu'une progression du chiffre d'affaires comprise entre 15 et 20% (après une hausse de 17%, à 2,1 MdEUR, en 2010).