drbs315
Forumer storico
Riguarda Bofa, ma alcuni punti sono interessanti
= PLUS USA: Les CDS de Bank of America prennent la tension du marché
Data: 12/12/2011 @ 16:24
Fonte: Bourse Web Dow Jones (French)
David Reilly,
Dow Jones Newswires
Bank of America (BAC) a été bien plus malmenée ces derniers mois que ne l'imaginent sans doute les actionnaires.
Alors que le titre du groupe s'est approché, sans les atteindre, des plus bas niveaux enregistrés au plus fort de la crise financière, le coût d'assurance contre un risque de défaut de Bank of America sur certaines de ses dettes a quelquefois dépassé celui observé au printemps 2009, selon les données de Markit. En réalité, les CDS de toutes les grandes banques américaines ont augmenté en raison de la crise en Europe.
Mais Bank of America a eu quelques sueurs froides supplémentaires dues à des poursuites judiciaires pour des ventes d'actifs hypothécaires toxiques, et pourrait maintenant pâtir d'un autre facteur: le débat sur les marchés concernant les conséquences des changements de régulation sur les futures aides publiques aux grandes banques.
Le marché a de plus en plus l'impression que l'Etat pourrait renoncer, en cas de crise, à voler au secours des banques, comme il l'avait pourtant fait en 2009.
Le niveau des CDS de Bank of America est un indicateur parmi d'autres. On peut aussi regarder la différence entre le coût d'assurance contre un risque de défaut sur la dette senior et celui contre un risque de défaut sur la dette subordonnée de la banque, qui est d'environ 200.000 dollars, bien inférieur à l'écart de 345.000 dollars enregistré à la fin avril 2009, selon Markit. La réduction de cet écart est assez surprenante car, en temps de crise, les investisseurs considèrent généralement que la dette subordonnée est la plus menacée, donc l'écart tendrait plutôt à augmenter.
Jeff Melli, responsable de la stratégie mondiale de crédit chez Barclays Capital, estime que le resserrement de ce spread, qui concerne plusieurs banques, est dû à une prise de conscience des marchés, qui commencent à se dire que les régulateurs pourraient, un jour, utiliser les pouvoirs conférés par la loi Dodd-Frank pour entreprendre une procédure de faillite ordonnée sur une grande banque américaine. Et dans le cadre de cette loi, les régulateurs pourraient être en mesure de faire passer les droits d'indemnisation des déposants avant ceux des détenteurs d'obligations. Dans ce cas, la dette senior pourrait s'avérer moins sûre qu'estimé initialement, explique Jeff Melli.
BarCap note que la situation est différente en Europe, où les gouvernements semblent peu susceptibles d'imposer des pertes sur la dette senior. En conséquence, la différence entre CDS de dette senior et CDS de dette subordonnée pour certaines grandes banques européennes s'est considérablement creusée par rapport à celle qui prévalait au printemps 2009.
Evidemment, les nouveau mécanismes réglementaires américains n'ont pas encore été testés, et nombre d'investisseurs pensent toujours que le gouvernement soutiendra les banques en dernier ressort. Les agences de notation continuent par ailleurs à tenir compte, dans leurs évaluations des grandes banques, de l'octroi potentiel d'une aide publique.
Pour autant, le débat qui occupe actuellement les marchés laisse penser que les investisseurs ne sont plus si sûrs que les banques "trop grandes pour sombrer" mériteront toujours ce qualificatif rassurant.
-David Reilly, Dow Jones Newswires
(Version française Emilie Palvadeau)
= PLUS USA: Les CDS de Bank of America prennent la tension du marché
Data: 12/12/2011 @ 16:24
Fonte: Bourse Web Dow Jones (French)
David Reilly,
Dow Jones Newswires
Bank of America (BAC) a été bien plus malmenée ces derniers mois que ne l'imaginent sans doute les actionnaires.
Alors que le titre du groupe s'est approché, sans les atteindre, des plus bas niveaux enregistrés au plus fort de la crise financière, le coût d'assurance contre un risque de défaut de Bank of America sur certaines de ses dettes a quelquefois dépassé celui observé au printemps 2009, selon les données de Markit. En réalité, les CDS de toutes les grandes banques américaines ont augmenté en raison de la crise en Europe.
Mais Bank of America a eu quelques sueurs froides supplémentaires dues à des poursuites judiciaires pour des ventes d'actifs hypothécaires toxiques, et pourrait maintenant pâtir d'un autre facteur: le débat sur les marchés concernant les conséquences des changements de régulation sur les futures aides publiques aux grandes banques.
Le marché a de plus en plus l'impression que l'Etat pourrait renoncer, en cas de crise, à voler au secours des banques, comme il l'avait pourtant fait en 2009.
Le niveau des CDS de Bank of America est un indicateur parmi d'autres. On peut aussi regarder la différence entre le coût d'assurance contre un risque de défaut sur la dette senior et celui contre un risque de défaut sur la dette subordonnée de la banque, qui est d'environ 200.000 dollars, bien inférieur à l'écart de 345.000 dollars enregistré à la fin avril 2009, selon Markit. La réduction de cet écart est assez surprenante car, en temps de crise, les investisseurs considèrent généralement que la dette subordonnée est la plus menacée, donc l'écart tendrait plutôt à augmenter.
Jeff Melli, responsable de la stratégie mondiale de crédit chez Barclays Capital, estime que le resserrement de ce spread, qui concerne plusieurs banques, est dû à une prise de conscience des marchés, qui commencent à se dire que les régulateurs pourraient, un jour, utiliser les pouvoirs conférés par la loi Dodd-Frank pour entreprendre une procédure de faillite ordonnée sur une grande banque américaine. Et dans le cadre de cette loi, les régulateurs pourraient être en mesure de faire passer les droits d'indemnisation des déposants avant ceux des détenteurs d'obligations. Dans ce cas, la dette senior pourrait s'avérer moins sûre qu'estimé initialement, explique Jeff Melli.
BarCap note que la situation est différente en Europe, où les gouvernements semblent peu susceptibles d'imposer des pertes sur la dette senior. En conséquence, la différence entre CDS de dette senior et CDS de dette subordonnée pour certaines grandes banques européennes s'est considérablement creusée par rapport à celle qui prévalait au printemps 2009.
Evidemment, les nouveau mécanismes réglementaires américains n'ont pas encore été testés, et nombre d'investisseurs pensent toujours que le gouvernement soutiendra les banques en dernier ressort. Les agences de notation continuent par ailleurs à tenir compte, dans leurs évaluations des grandes banques, de l'octroi potentiel d'une aide publique.
Pour autant, le débat qui occupe actuellement les marchés laisse penser que les investisseurs ne sont plus si sûrs que les banques "trop grandes pour sombrer" mériteront toujours ce qualificatif rassurant.
-David Reilly, Dow Jones Newswires
(Version française Emilie Palvadeau)